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12 janvier 2024 5 12 /01 /janvier /2024 08:50

 

 

Département 85 - VENDÉE

 

 

 

 

Diantre !.... Un immeuble médiéval

Le bourg :

Situation :   (--> le voir sur une carte)

  La commune de Bazoges-en-Pareds est située à 45km au Sud de Cholet, à 40km à l'Est de la Roche sur Yon et à 15km au Sud-Ouest de Pouzauges (voir son château).

 

  Coordonnées du donjon :

46° 39' 22" N 00° 54' 55" W
 46.6563425°  -0.915470672°

 

 

 

 

Le donjon :

L'extérieur :

Être à ses pieds... c'est le pied !

* En préparant mes vacances en Vendée, j'avais coché sur ma carte de castellologue averti et passionné quatre sites à ne pas manquer : Bézoges était l'un d'eux.

* Imaginez moi en découvrant cette masse : Les yeux brillants, les poils dressés, les naseaux remplis de poussière médiévale et...... la bourse pleine (car les piastres sont indispensables.... mais n'allons pas trop vite). 

 

 

Sa masse... me masse partout !

* Après avoir laissé mon destrier à 'extérieur du site, je ne regarde point l'église qui fut seigneuriale, ni les restes du rempart très modernisé, ni le grand portail refait au 17ème ou 18ème accédant à la cour, ni l'imposant pigeonnier (pourtant à la ronde forme), ni le jardin "dit" médiéval...

... mes Dauphinoises chausses se plantent devant l'immeuble du 14ème (non point arrondissement mais siècle).

* Derrière votre écran, j'entends les puristes grommeler devant le mot : Immeuble. 😮

* Ce terme n'est point blessant car ce donjon immense de 6 étages est habitable.Il y aurait eu 60 personnes vivant en cet...... immeuble. 😁 

 

 

Faire la ronde sur ce chemin de ronde est mon rêve

Description... rapidement descriptive

* Cette Belle Beauté montre :

- Des fenêtres à meneau en croix.

- De petites ouvertures de lumière.

- Des archères en étrier.

-- Il est amusant de voir cette reconstruction mal faite puisque l'étrier est en haut. 🤣

- Des arquebusières avec ébrasement extérieur (donc un système défensif de la fin 15ème ou début 16ème).

- Un parement d'angle presque parfait (prouvant que son seigneur fut riche et puissant).

- Des pierres parfois pauvrement équarries avec des dimensions asymétriques. Je pressens que ces curiosités furent des réparations "rapides".

- Et puis (et surtout) au sommet le fascinant chemin de ronde sur consoles quadruples et sculptées formant de magnifiques mâchicoulis (voir vocabulaire).

* Pour grimper au sommet, point d'ascenseur il y a (avait). C'est un escalier en colimaçon caché dans une tour polygonale qui attend les visiteurs tenaces.

* Je suis si pressé de voir les entrailles que je stoppe de suite l'analyse extérieure (pourtant révélant encore quelques curiosités).

 

 

 

Ces nombreuses salles me chauffent les neurones

L'intérieur :

Rappel

* La visite du donjon étant payante, je ne me sens pas le droit de tout vous montrer.

* Je vais donc décrire quelques salles et particularités sans respecter le sens de la visite.

* Ainsi, mon approche vous donnera envie de découvrir cette merveille médiévale.

 

 

Les conforts... confortables

* Après avoir donné quelques piastres à une ravissante 👱‍♀️ Vendéenne, je regarde la maquette de cette beauté (heu... la maquette de la tour, point celle de l'accueil 🤗 ).

* Le confort, certes médiéval, est partout :

- D'abord par les cheminées au foyer plus ou moins grand avec parfois/souvent les blasons de certains propriétaires gravés dans les montants. Pour faciliter la lecture, les écus (modernes) ont été reportés sur les cotés.

* Evidemment la lumière est importante dans ses grandes pièces aux murs épais. Des fenêtres avec une ou deux coussièges sont présentes sur certains murs.

- Bien sur, pour circuler entre les pièces il faut des portes. Ces baies étroites sont partout. En franchissant certaines, je découvre : Le fameux escalier en colimaçon.

- 80 marches..... 🙁 vous avez bien lu : Un Everest de quatre-vingt rochers de pierre à escalader. 🏃

 

 

Est ce une pièce vertement écologique ?

Un immeuble... avec meubles non meubles

* Une première (est ce vraiment la première que vous découvrirez lors de votre venue ?) pièce m'informe sur la vie médiévale des nobles :

- Une vaste salle.

- Une fenêtre à coussièges pour lire ou réaliser une broderie.

- Une cheminée avec sur le linteau des blasons et décors délicatement sculptés.

- Une longue table et des sièges sans ou avec dossier.

- Des coffres pouvant être transportés lorsque le seigneur avec ou sans sa famille partaient dans une autre demeure.

- Puis l'indispensable lit à baldaquin où plusieurs personnes pouvaient dormir en position assise et non allongée, car seuls les morts sont allongés.

 

 

Le rouge sang... sans sang

* Dans une autre salle, le confort est identique mais l'ambiance est différente :

- La couleur est plus chaude.

- La cheminée plus étroite et moins sculptée.

- Le coffre est toujours présent.

* La "porte" au fond ne permet point de passer dans une autre salle mais.... dans les latrines. 😝

 

 

Est ce le visage du diable... ou de la belle-mère ?

Est elle juste... la justice ?

* Soudain (quoique la soudaineté n'est point vérité car la petite brochure remise à l'entrée puis le souvenir de la maquette m'informaient déjà de la présence d'une grande pièce) une salle de bal apparait !

* En réalité, point dancing est cette vaste pièce. Les spécialistes supposent qu'elle fut : Salle de justice. Mais je préfère le qualificatif : Salle d'apparat.

- Le style gothique avec sa croisée d'ogives est magnifique.

- Au centre, trône un lutrin avec ses deux portes chandelles.

- L'éclairage est faible par l'unique fenêtre à double coussiège.

- Quatre culs de lampe servent d'appui pour la croisée. Que nous disent ils ?

-- Est ce le penseur de justice ?

-- Est ce la potion de vérité ?

 

 

La femme... 🎼 l'avenir de l'homme et de moi

* Pensant être perdu au milieu de ces épais murs, je quémande à une jouvencelle :

- "Dis moi la Pucelle, où la suite est ?"

- "Beau Dauphinois, avec tes bras musclés 💪 d'être parfait, arracher le rideau tu dois pour que porte tu trouves !"

Nota :

- Mon aventure ci dessus n'est que mensonge.

- Le fléchage de la visite est parfait.... comme moi. 🤣

 

 

Le sommet de la tour est le sommet du plaisir

Ho hisse... se hisser en haut

* Les dernières marches de ce colimaçon deviennent difficiles. Surhomme comme moi 😋 il faut être pour arriver au sommet du monde (médiéval bien sur).

* À 30 mètres du sol je découvre le chemin de ronde.

* Ce couloir de surveillance et de défense est protégé par un toit. Cette protection est portée coté mur par une puissante poutre posée sur des corbeaux en pierre.

Quelle fascinante puissance !

* Evidemment, coté opposé au mur apparaissent les mâchicoulis.

Nota : Ayant beaucoup bu durant l'ascension de cet Everest, j'ai envie de transformer les mâchicoulis en latrines. 🤣

 

 

La fin... est/et faim

* Ayant encore d'autres pierres à lécher, je vous quitte proche de l'escalier.

* N'oubliez pas : Attention à la marche (à pied) et les marches (en pierre).

 

 

Le diaporama du donjon est ici

 

 

 

Histoire du donjon :

* Au milieu du 11ème siècle, une villa Basogis est citée dans un texte.

* En 1056, Thibaut Ier Luneau, propriétaire de terres (et d'une habitation défensive peut être) à Basogis, offre plusieurs parcelles aux moines du prieuré de Vouvant (à vérifier car confusion possible avec Maillezais).

* En 1090, les quatre fils de Thibaut Ier (Thibaut II, Renaud, Pierre et Bérenger) offrent des terres ainsi que l'église à l’abbaye Saint-Pierre de Maillezais.

* Durant 3 siècles, la famille Luneau possède la seigneurie. Ils sont proches de la puissante famille de Lusignan. Liste partielle de la famille Juneau :

- Vers 1221, Hugues Ier.

- Vers 1244, Hugues II, époux d'Eustachie de Moricq (voir cette seigneurie).

- A la fin du 13ème siècle (?), le chevalier Thibaut III Luneau, un des trois fils de Hugues II et Eustachie, est seigneur de Bazoges. Il épouse Luce de la Viandière lui apportant plusieurs seigneuries en dot.

* Au début du 14ème siècle (?), un château est cité (le texte est confus). Il est possession du chevalier Guillaume Luneau (fils de Thibaud III et Luce), seigneur de Bazoges, de Saint-Martin-Lars, de la Grimaudière, etc... Il épouse une dame de la Guignardière apportant cette seigneurie en dot. Ils ont un fils nommé Thibaud IV Luneau.

* En 1350, après le décès de Thibaud IV, les seigneuries de Bazoges, de Saint-Martin-Lars, de la Grimaudière, la Guignardière sont possession de son demi-frère : Jehan Luneau.

* Vers 1359, au début de la guerre de Cent Ans, Guillaume VII de Parthenay-Larchevêque (voir cette famille), lieutenant du roi (voir liste) en Poitou, ordonne à Jehan Luneau de fortifier les défenses de son château de Bézoges.

- Nota : Dans certaines petites brochures, j'apprends que c'est un ordre de destruction 😲 qui est donné par le lieutenant du Roy. De plus il se serait adressé à Thibaud III. J'ai des doutes. 🤔

* Vers 1367, Marie Luneau hérite de son oncle Jehan Luneau, sans enfant. Elle devient dame de Bazoges, de la Guignardière, de la Grimaudière, d’Anguitard, de Mairé, de Givrand, de Chasseneuil, de Marillet, etc...

* Vers 1370 (à vérifier), Jehan Girard, maire et capitaine de La Rochelle (voir cette fortification), épouse Marie Luneau. Par sa dot, elle offre, entre autre, la seigneurie de Bazoges à la famille Girard.

* En 1380, Guillaume VII de Parthenay-Larchevêque ordonne à Jehan Girard, seigneur de Bazoges, de fortifier le site. Construction du puissant donjon.

* En 1420, Marie Luneau décède. Son fils Regnault Girard hérite de toutes les seigneurie dont Bézoges. Il est conseiller et maître d’hôtel ordinaire du roi, grand maître d’hôtel de la dauphine, ambassadeur du roi, bailli du Grand Fief d’Aunis, maire et capitaine de La Rochelle.

* A la fin du 15ème siècle, la famille Girard entre dans le cercle des proches du roi de France (voir liste). Nombre d'entre eux sont présents à la cour de France.

* En 1563, Charles I Poussard du Vigean devient le nouveau seigneur de Bézoges. Ayant opté pour la Réforme Protestante, il est proche d'Henri de Navarre (futur Henry IV de France).

* En 1594, le château "protestant", possession de Charles II Poussard, est assiégé sans succès par une troupe de la Ligue Catholique.

* A la fin du 17ème siècle, Anne Poussard, fille du seigneur de Bazoges est amie avec Madame de Maintenon. Elle épouse Armand-Jean de Vignerot du Plessis, neveu du cardinal de Richelieu.

* Vers 1670, la seigneurie est vendue à la famille Baudéan de Parabère qui ne réside point au château.

* En 1769, la seigneurie est vendue à François-Charles Carré de Candé. Cette famille ne réside pas à Bézoges, la seigneurie n'est qu'une source de revenus.

* A partir de 1789, les Révolutionnaires détruisent ou annexent comme Bien National beaucoup de bâtiments ayant appartenu à des nobles ou des ecclésiastiques. Curieusement Bézoges échappe au saccage.

* En 1927, le donjon très dégradé, l'église, le pigeonnier, les vestiges de fortifications, le portail Renaissance, l'ensemble des terrains à l'intérieur de l'enceinte sont inscrits aux Monuments Historiques.

* En 1989, le donjon est acheté par la commune. Avec d'importantes restaurations et consolidations, le donjon va vivre une nouvelle vie.

* A la fin du 20ème siècle, le donjon, partiellement meublé, est ouvert à la visite.

* Au 21ème siècle, la découverte de l'extérieur du donjon est libre et gratuite depuis les rues et les jardins. La visite de l'intérieur est payante. Veuillez vous renseigner sur les jours et heures d'ouverture ainsi que des animations.

 

 

La vidéo du donjon est ici - CLIC

 

 

Un jardin médiéval reconstitué

 

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