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13 février 2016 6 13 /02 /février /2016 07:01

 

 

 

Département 30 - GARD

 

 

 

Je pressens que cette ruine va être une réjouissante découverte

 

 

Le bourg :

Situation :   (--> le voir sur une carte)

   La commune de Bellegarde est située à 35km au Sud-Ouest d'Avignon, à 15km au Sud-Est de Nîmes, à 14 km au Sud-Ouest de Tarascon et à 12km au Nord-Ouest d'Arles.

 

   Coordonnées du château :

43° 45' 10" N 04° 30' 35" E
 43.75284980°  4.509898424°

 

 

 

 

Le château :

L'extérieur :

Je le vois

* A un jet de flèche au Sud-Ouest de Bellegarde, une construction fortifiée apparaît sur sa colline aplanie.

* Bien que le site soit "un peu" ruiné, je pressens que la visite va être passionnante.

* La montée n'est pas pénible car une route a été aménagée.

* Sur l'immense parking, je laisse mon destrier, puis je m'approche de ce château médiéval.

 

 

La Madone veille sur l'intégrité de la ruine

 

 

Analyse rapide

* Sur cette imposante surface, seule la puissante tour est visible.

* Mais grâce à la vue satellite, je comprends que cette haute construction n'était pas isolée.

* Posée sur cette colline, le château était un formidable point d'observation.

* La base de la tour mesure 11m par 14m.

* Les murs ont une épaisseur moyenne de 2m.

* La partie basse est constituée de pierres lisses avec des joints très fins.

* Curieusement, la partie supérieure est réalisée en pierre à bossage.

* L'ensemble est très soigné prouvant que ce site n'était pas une simple tour d'observation.

* Sur un angle, au sommet, apparaît une vierge. Evidemment, cette représentation n'a point été posée à l'époque médiévale mais au 19ème siècle (voir historique).

 

 

Je vois la lumière dans la tour. Est elle habitée ?

 

 

Des ouvertures

* La tour est ouverte à tous les vents.

* Évidemment, les trous en partie basse sont des dégradations dues à son vieil âge.

* Mais les fentes au dessus m'intriguent :

Sont ce des archères ?

ou des puits de lumière ?

* En regardant en dessous sur la gauche, j'ai une partie de la réponse.

Avez vous remarqué les fantômes

des pierres en encorbellement ?

* Ce doit être les vestiges des consoles ayant certainement portées les mâchicoulis (voir vocabulaire).

* Sur la façade ensoleillée (coté Ouest), une belle fenêtre rappelle/confirme que la tour était habitable.zzz

 

 

Voyez vous tous ses détails d'une vie passée ?

 

 

L'intérieur :

J'entre

* Lentement, je pousse la porte "virtuelle" et je vois, sur le coté, des trous ayant (peut être) reçu des poutres de blocage.

* Ne me dites point que la ruine est vide !

* Elle comporte de très nombreux indices prouvant sa longue vie.

* La première constatation est la présence de trous alignés marquant les étages.

* Dans l'angle, une jolie pierre en encorbellement devaient porter une poutre.

* Au sol, quelques marches me semblent avoir été aménagées récemment pour la visite des touristes curieux.

 

 

 

Puits de lumière et passage secret

Lumière ou archères ?

* Au plus haut, je retrouve la fenêtre.

* Elle est si peu large qu'elle ne possède qu'un seul coussiège.

* Sur le mur détruit, en haut à gauche, de belles pierres en biais m'informent que des ouvertures (archères ou lumière) existaient.

* L'angle portant la Madone me livre de très nombreux indices :

- Le mur est très épais.

- Le remblai est composé des restes des tailles de pierre.

- A mis hauteur à droite, au dessus des trous pour les poutres, l'ouverture est une archère droite.

- Au dessus, l'ouverture avec un ébrasement est un puits de lumière.

* En prenant un peu de recul, je remarque la hauteur des salles et leur nombre.

* Elles étaient éclairées par les puits de lumière positionnés très haut.

Voyez vous les restes d'une voûte en berceau ?

* Un couloir a été aménagé dans l'épaisseur du mur.

 

 

Vais je partir ?

* Le site est si passionnant que je reste de longs moments à comprendre chaque pierre.

* Ma recherche d'indice est parfois interrompue par le magnifique panorama.

* Le temps s'est peut être arrêté pour le château, mais en mon 21ème siècle, il continue sa route. Conséquence, le soleil quitte lentement le département du Gard et le Royaume de France pour éclairer un autre continent.

 

 

Le site est il hanté ?

* La nuit tombe, il est temps de laisser la ruine dormir et rêver à ses nombreuses aventures passées.

* Avant de rejoindre mon destrier, je jette un dernier regard à la tour de Bellegarde quand....

.... un détail me surprend dans la trouée.

 

 

Sont ce les fantômes du château ?

 

Qu'est ce ?

* Lentement je l'approche.

Sont ce les fantômes d'une ancienne histoire d'amour ?

* Ne souhaitant pas les déranger, je regagne ma taverne du soir.

 

 

 

Le diaporama du château est visible ici - CLIC

 

 

 

Histoire du château :

* Au 12ème siècle, construction d'un site fortifié (à vérifier).

* En 1208, un "Castrum Bellae-Gardae" est cité dans un texte lors d'une rencontre entre représentant des bourgs de Nîmes et Arles. Quelques historiens supposent que ce n'est point la tour visible en notre siècle.

* En 1209, début de la Croisade des Albigeois.

* En 1216, Simon de Montfort, à la tête de l'armée Royale, assiège puis s'empare du château. Il utilise le site comme base arrière pour l'attaque d'autres châteaux Cathares.

* Au 13ème siècle, les Templiers reconstruisent et occupent le château (c'est ce qu'affirme un historien --> A vérifier).

* Vers 1311, après l'arrestation des Templiers, le Roi (voir liste) Philippe IV Le Bel donne le territoire de Bellegarde au Baron de Crussol.

* Au 14ème siècle, construction du donjon habitable.

* En 1565, le Baron de Crussol devient Duc (voir titre de noblesse) d'Uzès.

* Dans la 2ème moitié du 16ème siècle, début des Guerres de Religion. Les Protestants récupèrent le château et s'y installent.

* En 1570, Guillaume II de Joyeuse, à la tête d'une armée Catholique, attaque le château puis s'empare des Protestants. La petite histoire affirme qu'ils seront brûlés pour ne pas avoir renier leur nouvelle religion.

* Au 17ème siècle, la vieille forteresse n'a plus d'utilité défensive. Le Duc d'Uzès autorise les habitants à utiliser les pierres du château pour reconstruire l'église paroissiale.

* En 1875, une statut de la vierge est installée au sommet de la ruine. Depuis, ce jour, les habitant nomme le site : La Madone.

* Au 21ème siècle, la découverte de la ruine est libre et gratuite. Bien que le site soit sécurisé et consolidé, il est important de respecter les vieilles pierres en ne grimpant pas sur elles.

 

 

Le panorama est la richesse d'une ruine médiévale

 

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commentaires

A
Je reviens donc ici vous parler un peu des liens que j’ai pu faire avec 2 proches de « mon » Louis XI , dont un Dauphinois de surcroît, parce que je sais que vous supportez mes faiblesses = mes longues proses, surtout lorsqu’elles se rapportent à mon roi préféré !<br /> <br /> … Pour le baron de Crussol, cité en premier lieu, c’est, à n’en douter un ascendant de Louis de Crussol qui se tint aux côtés de Louis II Dauphin, ou Louis XI lorsqu’il devint roi… et dont j’avais déjà retrouvé traces de la famille dans certains de vos castels (Bozouls, Castelnau de Madailles).<br /> … Une chose m’intrigue, d’ailleurs, à propose des Crussol et de Bellegarde : d’après l’historique, ils furent seigneurs de ce castel pendant environ 3 siècles, voire plus ?… (au moins du XIVe au XVIIe siècle… mais après ?…).<br /> … Si ça se trouve, le duc d’Uzès actuel, un De Crussol, est encore propriétaire de ces lieux ?… Cela me sierait…<br /> <br /> … Pour « mon Dauphinois préféré du Moyen-Âge » = Ymbert de Batarnay, seigneur du Bouchage, et très, très proche de Louis XI, le lien que j’ai ici fait n’a pas de rapport direct avec les seigneurs de Bellegarde, mais dans l’historique Guillaume II de Joyeuse est cité en 1570, qui n’a fait que passer dans ce castel… <br /> … Or, sa descendance est liée à Ymbert de Batarnay, car Marie de Batarnay, arrière-petite-fille d’Ymbert, était l’épouse de Guillaume II de Joyeuse. Ainsi, les descendants de Guillaume II de Joyeuse ont du sang Dauphinois dans les veines, et du sang Batarnay en particulier (je vous en avais parlé également dans l’article sur le donjon d’Arques dans l’Aude).<br /> … Et cela me siet également !
Répondre
L
* Lorsque je visite les châteaux et ruines de notre Royaume, souvent, mon sang bouillonne.<br /> * Je croyais que c'était l'émotion de découvrir un site médiéval, mais je me demande si ce ne sont point mes racines Dauphinoises qui sentent la parenté avec un autre Dauphinois de sang (même mêlé).
A
B elle est cette tour, très ancienne, pour sûr.<br /> E t pourtant ne me font « vibrer » ses murs.<br /> L e verbe est, je l’avoue, exagéré. <br /> L e fait que ne soit la ruine bien cachée<br /> E n pleine nature*, mais vers bitume vue,<br /> G âte mes songes ; Sentiment ambigu<br /> A i-je devant ce vestige très imposant,<br /> R avie d’apercevoir atours charmants<br /> D e l’intérieur, alors que n’est bonheur <br /> E tre face à ce bâti de l’extérieur.** <br /> <br /> G uère de doute - le montre image satellite,<br /> A insi que l’écrivez - jadis ce site<br /> R éellement de grande surface était.<br /> D ommage que ce qu’il en reste, pour moi, n’ait <br /> <br /> L ‘emprise que ses entrailles ont su avoir <br /> A vec fenêtre à coussiège et couloir : <br /> N ‘ai-je qu’admiration pour ces détails qui<br /> G ardé ont su d’antan des brins de vie.<br /> U ne chaleur se dégage de ces « moments »<br /> E ntrevus par vos images du dedans.<br /> D irai-je qu’appareillage interne moins « droit »<br /> O euvre à donner toujours bien plus d’émoi…<br /> C omme madone n’est là à sa place, je crois !<br /> <br /> N ous semblez bien romantique, sur la fin… <br /> O n vous le sait pour vos ruines, non humains ! *** <br /> T ouchée je fus par historique et noms<br /> A uxquels je lie Dauphinois de renom !****<br /> <br /> * sauf dans votre diaporama où l’on voit la ruine d’un autre angle avec des feuillus devant.<br /> ** j’exagère un tant ici aussi : ce n’est pas que l’extérieur me déplaise complètement : il semble plutôt sans vie ; la ruine paraîssant avoir été posée là, alors qu’elle est à sa place de toujours.<br /> *** je veux dire : votre romantisme s’adresse d’habitude à vos ruines adorées, ce qui est touchant, pour le rustre Chevalier que vous dites être !<br /> **** … je lie : du verbe lier, bien sûr ! et Dauphinois dont je reviendrai vous parler plus tard.
Répondre
L
* Il est vrai que la ruine, de l'extérieur, est peu intéressante. Ce n'est qu'un bloc anguleux.<br /> * Mais l'intérieur est fascinant par ses ouvertures et ses couloirs cachés.<br /> * Depuis le plateau, la vue est si extraordinaire que j'ai passé beaucoup de temps à admirer le paysage (comme un touriste).<br /> * Et puis, le clin d’œil final est pour cette journée de Saint Valentin". Les amoureux du château n'ont point été mis ici par hasard.