<br /> Encore une fois bluffée... vous êtes aussi l'héritier de Guitry, pour en avoir l'esprit ?...<br /> <br /> Alors je me bats avec mes armes:<br /> <br /> j'ai composé une ballade sur vos (nos) ruines iséroises. je vous l'avais fait parvenir il y a quelques temps, mais point n'avez dû la voir...<br /> Elle n'est pas parfaite, car il y manque 2 contraintes pour être une vraie ballade du XIIIe siècle.<br /> Je n'ai fait que reprendre vos écrits et vos descriptions, et les coucher sur le papier dans "ma langue"... (si erreurs il y a, dites-le moi)<br /> <br /> ... Et moi je parodie Villon... pour le titre.<br /> <br /> S'il vous plait de la lire comme il m'a plu de l'écrire... (sinon, la poubelle, vous connaissez... et je compte bien que vous ne laissiez pas ce commentaire: merci pour moi, Chevalier)<br /> <br /> " Ballade des Iséroises du temps jadis"<br /> <br /> <br /> Ruines de briques, galets ou pierres<br /> Les avez-vous entr'aperçues<br /> Sises en plaine ou montagne, fières<br /> Beautés d'un temps bien révolu.<br /> Château Corbeau n'a disparu<br /> Au Moyen-Âge Bâtie Meylan<br /> Ne vous en est-il souvenu ?<br /> Quatre pierres debout sont maintenant.<br /> <br /> La Tour d'Aquin toute en rondeur<br /> Amis du vent de cette contrée<br /> De sa légende n'en ayez peur<br /> En poète vous transformerez.<br /> Et la Tour d'Arces à Saint Ismier<br /> Près la rivière nommée Darguil<br /> Ses chevaliers pour Dauphiné<br /> Bien souvent furent en péril.<br /> <br /> Prime baronnie delphinale<br /> Château Clermont a surveillé<br /> De son donjon pentagonal<br /> Etroitement les trois vallées.<br /> Tour Sans Venin qui sied au pied<br /> Du Vercors, mais les trois pucelles<br /> Que Saint Nizier fit pétrifier<br /> La narguent, comme elles sont belles!<br /> <br /> Vous, amoureux des vieilles pierres<br /> L'ultime splendeur ne délaissez:<br /> Bressieux et sa tour-porte altière<br /> Onques ne pourrez oublier.<br /> <br /> <br />

<br /> Pour ma part, votre idée de bibliothèque est excellente car chacun choisit ce qui semble lui plaire. Si l'on a des goûts communs, on est sûr de ne pas être déçu par vos choix (je confirme)<br /> ... Et un livre en appelle un autre - par un seul détail précis parfois - pas toujours de la même catégorie : c'est ce qui est intéressant. Le champ peut s'élargir presque à l'infini (d'un livre<br /> sur les châteaux de la Drôme, je vais aboutir à un livre sur des légendes françaises, écrites par un Anglais pour un Empereur Germanique !)<br /> ... Mais je sais que je ne lirai pas certains de vos livres. Je le voudrais bien, pour "porter la controverse", mais pas le temps ! trop d'autres livres de mon choix que je tiens à lire avant.<br /> ... je crois savoir pourtant où pourraient se situer des controverses... reste à attendre d'autres de vos livres, dont je connaîtrai bien le sujet, et qui seraient susceptibles de les amener, ces<br /> controverses : cela me laisse le temps de trouver les "arguments massues" de la défense... ou de l'accusation !... (ce à quoi je m'attèle pour moi-même déjà : ne peut bien parler d'un sujet que<br /> celui, ou celle, qui bien le connaît, n'est-il point vrai ?...)<br /> ... Donc merci à vous pour cette rubrique, Ô Chevalier estimé... j'espère y découvrir encore plein de merveilles.<br /> <br /> <br />

<br /> Mes lectures s'entremêlent (grâce à vous, puisque je lis "la Provence au Moyen-Âge" en ce moment) et je croise de nouveau Gervais de Tilbury, qui écrivit la légende que je vous ai narrée sur le<br /> château de Livron.<br /> ... En fait, Gervais de Tilbury, anglais d'origine, était le juge mage du comte de Provence Alphonse II en 1207 (je ne comprenais pas, dans le 1er livre où je l'avais rencontré, pourquoi un anglais<br /> écrivait des légendes sur des châteaux "français": en voilà la raison)<br /> ... Il était établi à Arles.<br /> ... Il était également le protégé d'Othon IV de Brunswick, à qui il dédia ses "Otia Imperialia" ("les divertissements pour un empereur") d'où est tiré ce conte. Othon IV lui avait même accordé le<br /> titre de maréchal du palais impérial en 1209.<br /> ... je vais acheter le livre à son sujet car il y aurait aussi d'autres allusions au Dauphiné et à l'Isère et à certaines de leurs merveilles. Et, de plus, la préface est de Jacques le Goff: signe<br /> d'un bon livre.<br /> ... Je vous en donnerai des nouvelles, ici... ou peut-être dans une autre ruine dauphinoise, s'il s'avère qu'il écrivit sur d'autres ...<br /> <br /> <br />

<br /> Ce livre devrait me plaire puisque vous dites que c'est un régal d' histoire, déjà. Non que l' architecture ne m' intéresse pas, mais j' appréhende mieux un château si je connais ceux qui l' ont "<br /> hanté " je crois.<br /> Grignan ne me sied que par la qualité de certains ( certaines ) de ses occupants (tes). Sa façade renaissance me rebute un peu.<br /> Par contre, j' ai bien entendu murmurer les pierres - avec ou sans le mistral, point ne m'en souviens - en passant près de Livron ( j' ai le droit d' exagérer un peu, moi aussi ? ) et en voici la "<br /> vraie " légende, tout droit venue du début du XIIIe siècle ( et du livre que je viens de lire aussi...) et contée par Gervais de Tilbury: " la tour qui rejette les veilleurs" : " Au royaume d'<br /> Arles, dans l' évêché de Valence, dans le château de Livron, il y a une tour très haute, celle de l' évêque Valentin, qui rejette les veilleurs de nuit. Si on a mis un veilleur pour la nuit sur<br /> cette tour, le matin il se sentira emporté dans la vallée située au pied. Il se retrouvera déposé sans avoir redouté de tomber ni avoir eu peur de quelque enlèvement, et il ne ressentira aucun<br /> contact ni choc " . Et je crois que l'on nomme cette tour " la Tour du Diable ", au XXIe siècle... j' aurais plutôt dit la tour des anges, ou quelque chose de ce genre...<br /> <br /> <br />